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Triton ponctué (Lissotriton vulgaris)

Protégé

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Le triton ponctué, également appelé triton lobé, vulgaire ou commun est l’un des tritons les plus communs dans les parties Nord de la France. Son nom provient des nombreuses taches noires qui recouvre son corps, particulièrement sur son abdomen. Comme de très nombreuses espèces d’amphibiens, c’est une espèce protégée qui est classée « préoccupation mineure » en Europe et dans le monde mais qui est « quasi-menacée » en France. Selon les régions en France, il est considéré soit « vulnérable », soit « en danger », soit « quasi-menacé » et très peu en « préoccupation mineure ».

Répartition : 

Son aire de répartition se trouve dans toute l’Europe : centrale, est et ouest. Il est bien présent dans les pays proches de la France : Belgique, Luxembourg, Suisse, Allemagne, Grande-Bretagne, nord de l’Italie mais aussi en Finlande, Suède et Norvège…. On le retrouve également en Russie. Il a donc une aire de réparation assez vaste. En France, on le retrouve principalement dans la partie nord du pays : Bretagne, Ile de France, et dans le Rhône.

Morphologie : 

A l’inverse de nombreuses espèces d’amphibiens, la femelle est plus petite que le mâle. Les orteils du Lissotriton vulgaris sont plutôt lobés et relient peu les orteils entre eux. Il mesure entre 6 à 11cm selon les individus et le sexe. Sa queue est longue et fait environ la taille de son corps.

Description:

Le triton ponctué se distingue facilement des autres espèces, car le mâle possède un ventre avec une bande ventrale jaune ou orange avec de gros points noirs, sa queue est ornée de bleu et d’un ourlet orangé sur la face intérieure. Des bandes foncées longitudinales courent le long de la tête jusqu’au cou, ses flancs sont marqués de ponctuation foncée. Comme la plupart des tritons il présente un fort dimorphisme sexuel, surtout durant la période de reproduction. La femelle du triton ponctué a la gorge souvent tachetée, le milieu du ventre est coloré de jaune-orange à orange vif, lui aussi marqué par quelques ponctuations. Le cloaque a une coloration le plus souvent foncée.

Milieux de vie : 

En période de reproduction, les habitats du triton ponctué sont des mares, des flaques, des cours d’eau à faible courant et de faible profondeur. On le rencontre à la fois dans les forêts, les plaines et les parcs et même parfois dans des milieux plus urbains comme les parcs et les jardins des particuliers, ainsi que dans les lavoirs, puits et abreuvoirs des villages. Les adultes vivent dans les zones humides à proximité des mares et cours d’eau de toutes sortes, en particulier dans les forêts de feuillus humides, les prairies humides et les marais. Il est très difficile de les observer lorsqu’ils ne sont pas dans les mares, car ils sont petits, sombres, nocturnes et ne sortent que lorsqu’il pleut. Le reste du temps, ils se cachent sous de petites cavités, dans des galeries creusées dans le sol par d’autres animaux, sous la mousse ou sous des troncs d’arbres tombés au sol.

Alimentation : 

Lissotriton vulgaris se nourrit essentiellement d’invertébrés mais aussi de petits crustacés, de têtards de grenouilles, de zoo plancton… Ils sont cannibales lorsqu’il n’y a plus d’autres nourritures possibles.

Reproduction : 

Vers le mois de février, les tritons ponctués rejoignent divers points d’eau pour se reproduire : la température de l’eau doit être supérieure à 8 degrés. A ce moment ci, les mâles se colorent et leur morphologie change (nageoire caudale qui s’étend); ils sont maintenant vêtus de leurs caractéristiques nuptiales. Ils vont alors courtiser les femelles, c’est la parade nuptiale. Une fois l’accouplement terminé, les femelles vont déposer leurs œufs un par un sous les végétaux des plantes pour les protéger de la prédation, elles pondent entre 100 et 300 œufs. Les adultes partent et rejoignent leur lieu d’hivernage. Selon la température, les œufs écloront entre 2 semaines à 1 mois. Ils se nourrissent d’abord d’organismes microscopiques avant de s’attaquer aux petits arthropodes aquatiques des mares… Au bout de quelques semaines, les jeunes tritons se métamorphosent, perdent leurs branchies et la voilure de leurs queues : ils rejoignent le milieu terrestre laissant le milieu aquatique, qu’ils retrouveront à la saison de reproduction quand ils auront atteints la maturité sexuelle : environs 3ans.

Vie sociale : 

Au printemps, ils se retrouvent dans les mares et ruisseaux pour s’accoupler… Hors période nuptiale, les adultes sont terrestres.

Prédateurs : 

Comme ses congénères, le triton ponctué est soumis à de nombreuses pressions de prédations.

Que ce soit dans la phase larvaire :

- Prédateurs présents à Dugny : larves d’insectes notamment de libellules…

- Prédateurs en France : poissons prédateurs, dytiques…

Ou dans la phase adulte :

- Prédateurs présents à Dugny : Rapaces, renards roux…

- Prédateurs en France : autres rapaces, autre mammifères (blaireaux) et arthropodes (écrevisses invasives de Louisiane) …

Intérêts écosystémiques / dangers : 

Comme pour beaucoup d’amphibiens (en danger dû à la fragmentation des habitats et à l’anthropisation des milieux), il est important de revoir nos façons de fonctionner pour pouvoir cohabiter avec eux sans les mettre en danger. Les routes passant par des axes de migrations majeurs, doivent encore plus contenir de construction permettant le passage de tritons et d’amphibiens en général. Il en va aussi de chacun de nous, une attention plus particulière durant les périodes de migrations pour permettre la survie de nombreux individus. La pollution par les pesticides et les engrais liés à l’agriculture ou utilisés par les jardiniers, la pollution par les activités industrielles et les rejets d’eau non traitées des particuliers, ainsi que les noyades dans les piscines au chlore et à l’eau salée sont de nombreux facteurs qui affaiblissent les populations de triton. Différentes solutions existent pour limiter ces impacts : - Limiter les traitements utilisés en agriculture ou au moins de limiter l’érosion du sol et le ruissellement des traitements en ne laissant pas le sol des champs nu en hiver - Améliorer le traitement des eaux des particuliers et des industriels par phytoremédiation (ou phytoépuration) - Installer des barrières anti-amphibiens (une petite bâche et quelques piquets font l’affaire) autour des piscines à risques durant le printemps - Ne pas introduire de poissons afin de garantir la survie des tritons (et autres amphibiens) lorsqu’ils sont présents dans la mare de votre jardin.

 trouver le Triton ponctué à Dugny ? 

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Les cartes ont été effectuées grâce aux inventaires faits par les sources suivantes : URBAN-ECO, APUR, GEOPORTAIL, CETTIA, DGCA, INPN,GBIF. Cependant, elles ne constituent en rien une liste exhaustive des lieux ou vous pourrez trouver les espèces

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