La Faune De Dugny
Campagnol agreste (Microtus agrestis)
Répartition :
C’est un petit mammifère de la famille des Criticétidés, qui est apparu en Europe à la fin du Pléistocène (un peu plus tard que le campagnol des champs). L’espèce a longtemps été considérée comme nuisible pour l’agriculture, car comparée au campagnol des champs. Cependant, la densité des populations de campagnols agrestes est beaucoup plus faible et ils ne sont donc pas nuisibles pour les activités agricoles. Fréquentant des biotopes variés, l’espèce n’est actuellement pas menacée même si on observe une diminution d’effectifs dans certaines régions (fragmentation des habitats au profit d’activités anthropiques).
L’aire de répartition du campagnol agreste s’étend dans toute la France, excepté en corse. Au niveau mondial, son aire de répartition s’étend au Paléarctique, de L’Europe de l’Ouest jusqu’au Baïkal. Elle est cependant absente des îles méditerranéennes, et du sud des péninsules ibérique et italienne au pourtour de l’Adriatique et des mers Ionienne et Egée.
Morphologie :
Le corps de ce petit rongeur est trapu avec un museau arrondi et des oreilles à moitié cachées dans le pelage. L’adulte pèse entre 20 et 48 g pour une taille de 85 à 130 mm de la base de la queue au bout du museau. Le campagnol des champs est généralement plus petit.
Pelage :
Ce rongeur de petite taille a un pelage de couleur gris-brun sur le dessus, blanc à beige clair sur le dessous ; il est plus foncé que le campagnol des champs. Sa queue représente un tiers de son corps, elle est donc courte mais aussi bicolore (brune sur le dessus et claire sur le dessous). Ses soles plantaires sont brunes. Comme vous l’aurez compris, une confusion possible peut se faire entre le campagnol agreste et le campagnol des champs. Voici quelques caractéristiques de leurs pelages pour les différencier :
Milieux de vie :
Ce petit mammifère colonise les milieux bocagers, semi-ouvert et forestier (bois clair). Il a besoin d’une végétation dense au sol composée d’un mélange de graminées ronces et ligneux divers. Les surfaces importantes et difficilement pénétrables constituent pour lui un milieu favorable. Il semble avoir une préférence pour les milieux à tendance humide et présentant un couvert végétal.
Alimentation :
Le campagnol se nourrit de bulbes diverses, d’écorces, de graines mais aussi d’insectes (larves). En hiver, il consomme les écorces alors qu’en été il les délaisse après écorçage pour ronger le cambium.
Reproduction :
Son cycle de reproduction se situe entre février et novembre-décembre mais il ne semble pas exceptionnel que l’activité sexuelle soit prolongée toute l’année. La femelle peut mettre bas entre 3 et 5 portées par an, de 2 à 9 petits. La gestation est de 20 jours. Les jeunes naissent aveugles et ouvrent les yeux vers 9-10 jours. Ils s’émancipent vers l’âge de 6-7 semaines : maturité sexuelle. La longévité est estimée à 18-24 mois.
Vie sociale :
Son mode de vie est moins souterraine que le campagnol des champs et il peut faire son nid à la surface du sol sous une pierre ou une souche. En zone de marais, où la densité de l’espèce est la plus importante, elle peut atteindre plusieurs centaines d’individus à l’hectare. Cela peut s’expliquer par un couvert végétal important et une moins grande pression de prédation sur l’espèce.
Prédateurs :
Certains reptiles, oiseaux diurnes et rapaces présents sur Dugny mais également le renard roux. A l’échelle Française on trouve aussi la belette, l’hermine, le putois, le vison, le blaireau, la marte ou encore la fouine. Le chat domestique et le chien sont également des prédateurs potentiels dans les parcs et les jardins des habitations.
Intérêts écosystémiques :
Le campagnol agreste est insectivore, il aide donc la régulation des insectes ravageurs des cultures. De plus, il assure le bon fonctionnement des réseaux trophiques et donc de la dégradation de la matière organique.
Où trouver le Campagnol agreste à Dugny ?
Les cartes ont été effectuées grâce aux inventaires faits par les sources suivantes : URBAN-ECO, APUR, GEOPORTAIL, CETTIA, DGCA, INPN,GBIF. Cependant, elles ne constituent en rien une liste exhaustive des lieux ou vous pourrez trouver les espèces.