La Faune De Dugny
Protégée
La pipistrelle de Nathusius est une espèce de petite chauve-souris présente en Europe. Cette espèce est protégée en France, inscrite à l’annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore et bénéficie d’une protection dans le cadre des Conventions de Berne et de Bonn. La fragmentation des paysages, la disparition des haies, des forêts alluviales et autres zones humides, l’élimination des arbres morts et le développement des parcs éoliens sont autant de menaces pour cette Pipistrelle. Sur la liste rouge Européenne et mondiale elle est classée en « préoccupation mineure », tandis qu'en France elle est considérée comme « quasi-menacée ».

Les cartes ont été effectuées grâce aux inventaires faits par les sources suivantes : URBAN-ECO, APUR, GEOPORTAIL, CETTIA, DGCA, INPN,GBIF. Cependant, elles ne constituent en rien une liste exhaustive des lieux ou vous pourrez trouver les espèces.
Pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii)

Répartition :
L’aire de répartition de cette pipistrelle s’étend à l’Europe mais surtout au Nord de l’Europe moyenne et de l’Europe de l’Est avec des quartiers d’été au Nord-Est de son aire. En France, la Pipistrelle de Nathusius est une espèce migratrice signalée un peu partout.
Morphologie :
Elle est plus grande que toutes les autres espèces de pipistrelle. La longueur de son corps mesure entre 4.6 et 5.5 cm. Les ailes déployées, elle a une envergure comprise entre 22 et 25cm. Ses avant-bras mesurent entre 3.2 et 3.7cm. Elle possède 34 dents.
Description:
Le pelage dorsal de la pipistrelle de Nathusius est long et laineux, de couleur châtain à brun. Son ventre est plus clair et plus terne. Les membranes et les parties nues sont d’un brun foncé. La moitié de l’uropatagium au niveau dorsal est bien velu.
Milieux de vie :
Cette pipistrelle a une nette préférence pour les milieux boisés et aquatiques. Elle gîte principalement dans les cavités arboricoles du nord-est de l’Europe pour lesquelles elle manifeste une réelle fidélité.
Alimentation :
La Pipistrelle de Nathusius capture des insectes ailés juste après le coucher du soleil le long des lisières, chemins et à la surface de l’eau. Elle consomme essentiellement des Chrionomes, et occasionnellement des Trichoptères, Névroptères, Lépidoptères, Hyménoptères et Coléoptères. Elle chasse grâce à l’écholocation en émettant des fréquences terminales comprises entre 34 et 42 kHz (kiloHertz).
Reproduction :
Les accouplements ont lieu de début août à septembre, les mâles consituent un harem de 2 à 5 femelles. Les mises-bas ont lieu début juin principalement en gîtes arboricoles (entre les fentes du bois ou les chablis). Les jumeaux sont fréquents. Enfin les jeunes seront volants au plus tard mi-juillet.
Vie sociale :
C’est une espèce migratrice, la pipistrelle de Nathusius entreprend des déplacements saisonniers sur des très grandes distances (plus ou moins 1.000km) pour rejoindre lieu de mise bas ou d’hibernation. Ce fort comportement migratoire induit des différences comportementales. En effet, selon les périodes et les régions, on peut retrouver des endroits n’abritant qu’exclusivement des mâles. Tandis que dans d’autres régions, uniquement des colonies de mise bas allant de 20 à 200 femelles. Enfin, sur d’autres secteurs géographiques il peut y avoir les 2 sexes. Les femelles sont fidèles à leur lieu de naissance. Elle peut partager temporairement ses quartiers avec d’autres pipistrelles ou murins.
Prédateurs :
Cette chauve-souris est principalement prédatée par les chats domestiques et les rapaces nocturnes et autres oiseaux, certains présents à Dugny.
Intérêts écosystémiques / dangers :
Les pipistrelles sont bien adaptées au milieu urbain (hibernation dans les anfractuosités des bâtiments frais) et sont majoritairement notées comme "Préoccupation mineure" sur de nombreuses listes rouges. Cependant, dû au réchauffement climatique et à une dénaturation des derniers espaces vert urbains dans lesquelles elles trouvent refuges et nourritures, on peut les considérer comme une espèce qu'il faudrait protéger. Elles sont importantes dans le bon maintien d’un écosystème stable, elles sont également de vraies auxiliaires de jardin..., avec elles, plus besoin d’utiliser des insecticides, elles le sont naturellement. Pour les protéger :
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Eviter le dérangement dans les colonies de mise bas et les grands sites d’hibernation
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Conserver les zones humides et en milieu forestier conserver les cavités, les arbres morts sur pieds
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Les infrastructures proches de leur milieu de vie doivent permettre de conserver les anfractuosités
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Préservation / Création de corridors entre les habitats favorables
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Agriculture extensive sans pesticide ni insecticide