La Faune De Dugny
Atlas de la Biodiversité communale
Depuis plusieurs années la ville de Dugny s'est engagée dans une démarche de préservation de l'environnement et de la biodiversité. Dans cet esprit, la ville a souhaité lancer une étude écologique à l'échelle communale, dont les objectifs sont de mieux connaitre la biodiversité du territoire afin de mieux la protéger, de développer son territoire en lien avec les enjeux naturalistes, d'identifier et d'entreprendre des actions en faveur de la biodiversité. La biodiversité, notamment en milieux urbains, est menacée : mieux l'appréhender permet à chacun, à son échelle, d'agir en faveur de celle-ci.
Les inventaires faunistiques ont donc été effectués dans le cadre de cet atlas en lien avec l'OFB (Office Français de la Biodiversité), l' Urban-Eco, la LPO et d’autres acteurs de la préservation de la biodiversité et de la continuité écologique.
Selon les différents taxons, différentes façons d’identifier les espèces ont été mises en place.
L'avifaune :
Pour l’inventaire avifaunistique, on effectue une reconnaissance visuelle et auditive à l’aide de jumelles. Des points d’écoute de 10 min, à des endroits stratégiques et qui ont couvert l’ensemble du cycle biologique des oiseaux, ont été mis en place et ont été répétés plusieurs fois. Pour compléter les informations obtenues durant les temps d’écoute, une recherche d’indice de présence a également été effectuée : niches dans les troncs, plumes, pelotes de réjections de rapaces et évidemment des nids.
Les reptiles:
Les inventaires de reptiles se font entre le mois d’avril et de septembre. Et sont réalisés par reconnaissance visuelle dans des endroits ciblés et stratégiques (milieux de vie courant des reptiles d’Ile-de-France : amas de bois, milieux ensoleillés, lisières, traversées de chemin de fer, éboulis rocheux).
Les mammifères :
Pour les mammifères, les relevés se font essentiellement entre le mois de mars et septembre, l’inventaire s’appuie essentiellement par une reconnaissance visuelle et par les traces laissées par les individus : empreintes, terriers, fèces… Mais pour les micromammifères qui ont généralement une activité crépusculaire, les relevés ont été effectués grâce aux réjections des pelotes des rapaces nocturnes qui se nourrissent de ces micromammifères mais aussi grâce aux ossements (essentiellement les mandibules). L’identification se fait avec des clés d’identification permettant de différencier les espèces.
L'entomofaune :
Les techniques pour effectuer les inventaires des insectes ne sont pas toutes les mêmes selon les ordres, mais globalement une reconnaissance visuelle (et auditive pour quelques espèces) est effectuée dans des lieux cibles et caractéristiques du mode de vie de chaque espèce ou groupes différents. Pour certains individus, la capture (au filet par exemple) puis le relâché, est nécessaire ; mais aussi la prise de photo en cas d’individus difficiles à identifier, permettant plusieurs avis et plus de temps pour effectuer des recherches dans les inventaires entomologiques.
Les amphibiens :
Différentes techniques ont permis de réaliser l’inventaire des amphibiens de la commune à différentes périodes de l’année. Tout d’abord, la recherche à vue a été utilisée: Cette méthode se déroule essentiellement durant la période de reproduction car les amphibiens se déplacent davantage durant cette période (zones humides et zones terrestres sont étudiées). En hiver, une recherche à vue se fait également en essayant de trouver les individus durant leur période d’hivernage, donc dans l’environnement associé (sous des roches ou troncs de bois au sol). Enfin, durant la période de reproduction des Anoures, des sorties nocturnes pour contacter les espèces sont possibles (chants, déplacements, amplexus). Cette technique est liée à la température et se met en place dès février pour les espèces précoces : Crapaud commun (Bufo bufo) et plus tardivement vers mai pour les espèces plus tardives : Grenouille verte (Pelophylax kl. esculentus).
Les chiroptères :
Les chiroptères sont des mammifères volants mais nous séparons ici les mammifères terrestres et les mammifères volants par souci de simplicité. Les chauves-souris se repèrent dans l’espace et chassent grâce à des cris d’écholocation, cela leur permet de « voir ». Donc, pour déterminer la présence de chauve-souris, l’inventaire consiste en la pose de boitier SM2, à des endroits jugés stratégiques par les spécialistes. Ces boitiers réalisent des enregistrements, durant toute la nuit, des ultra-sons émis par les chauves-souris. L’analyse des sono grammes, permet l’établissement de listes de groupes ou d’espèces. Il est parfois difficile d’identifier les chauves-souris jusqu’à l’espèce car selon les contraintes du vol, certaines chauves-souris, d’espèces différentes, poussent des cris très similaires et difficilement différenciables.